wild is the wind // jeu. 24 sept. 14h26

& kayser

Elle s'habituait tout à fait à cette pseudo-liberté qu'elle venait de retrouver. Elle ne niait pas qu'elle appréciait le fait de pouvoir aller et venir à l'extérieur comme bon lui semblait, étant une nomade amoureuse des grands espaces, mais elle ne serait pas tombée en dépression si elle avait été obligée de rester à l'intérieur, ou si elle n'avait carrément pas eu l'occasion de faire partie de l'aventure. Elle avait cette faculté de voir du positif dans toutes les situations, mêmes les pires, et d'en tirer profit. C'est que rien n'était aussi grave que cela en avait l'air, il fallait relativiser. Enfin elle savait que ce n'était pas aussi facile à dire, ou plutôt à penser, qu'à faire, et elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une drôle de fierté, et même de supériorité par rapport à ses camarades restées derrière les barreaux des Baumettes. Elle avait réussi, elle, et elle se promenait librement dans un jardin de roses, sans penser une seconde à la façon dont elle pourrait être accueillie à son retour, parce que ce n'était ni demain la veille, ni trop important. S'avançant jusqu'au niveau de la jeune femme qui faisait partie des trois inconnus du fourgon, elle lui avait tapoté l'épaule gauche en se plaçant à sa droite pour faire comme si de rien n'était. « Elles sont taquines aujourd'hui. » Les roses, puisqu'elles étaient vivantes bien entendu, c'était le pays des merveilles ici, comparé à la prison, forcément.