girl with ambition (30/09 - 10h)

mercredi trente septembre, dix heures quarante - fuertes.

Loin d'être l'endroit parfait pour s'exercer, la brune se retrouve tout de même entre la piscine et le jacuzzi, une tresse retenant ses cheveux, la respiration courte. Trente-cinq, trente-six, elle compte mentalement, les mains derrière la tête, les pieds bien ancrés au sol alors qu'elle relève le haut de son corps. Quarante. Elle retombe au sol, continuant à bouger ses jambes. Repoussant des cheveux accrochés à son front, elle termine sa pause par quelques gorgées d'eau amplement méritées. Elle se relève lorsqu'elle constate que la pièce ne lui est plus entièrement dédiée. Si l'irritation est là, Swan n'en vocalise rien. C'est l'amazone qui s'avance vers la piscine, ses yeux la suivent tout en commençant ses squats. Bien sur, il fallait qu'elle soit dérangée aujourd'hui, le jour où la seule tenue propre qui lui reste est la plus provocatrice qu'elle possède. Un sourire éclaire brièvement ses traits à la pensée de Rose et de la réaction qu'elle parvient à lui tirer à chaque fois qu'elle la surprend habillée ainsi. Au squat suivant, rien sur ses traits n'indique la moindre émotion, rien ne trahit ses cuisses qui commencent à lui bruler. Elle ne sait pas quelle heure il est, ni combien de temps elle est ici, juste qu'elle a bientôt terminé. - Fais attention où tu vas, je ne peux pas te sauver aujourd'hui. Elle blâme les endorphines aussitôt que cette phrase lui échappe, elle n'avait pas vraiment prévu de converser avec l'amazone, encore moins de dérégler son système de respiration.

Avant, tu prenais le temps de te balader en robe de chambre ou de te changer dans la pièce appropriée lorsque tu désirais te baigner. Mais aujourd'hui, c'était directement en tenue que tu étais arrivée, traversant le manoir de ta chambre à ici. Il n'était franchement pas question de pudeur. Pas ici, pas entre détenus. Vous aviez des fois tendance à l'oublier mais après tout, vous aviez tous dû passer par bien pire et moins agréable en terme d'exposition. Tu déposes ta serviette sur l'une des chaises longues et observes la première sur les lieux quelques secondes. Swan est en pleine séance de gym, le visage concentré et le corps bandé sous l'effet de l'effort. Ce n'est pas désagréable à regarder mais tu n'insiste pas. Tu la sais plutôt taiseuse. Tu respectes et n'engage pas. A ta plus grande surprise c'est elle qui t'aborde entre deux squats. Dommage ... Mais merci pour l'info Tu ponctues par un simple clin d'oeil complice avant d'entrer lentement dans l'eau de la piscine par les marches englouties. Au début de la descente, tu t'arrêtes et vient t'assoir là, sur l'une des marches, te laissant bercer par le doux mouvement de l'eau légèrement remuée. Jolie posture que tu ajoutes. Ca pouvait paraitre con mais c'était vrai. Bien trop de gens pratiquaient les squats, le dos creusés, les pieds trop écartés et sans savoir réellement s'abaisser ou se relever correctement ... Ca ne semblait pas le cas de Swan

Le clin d’œil la prend par surprise, pour sur mais elle n'agit aucunement dessus. Et se garde bien de commenter la chose, la laissant prendre la piscine d'assaut. Ses yeux roule sur son corps, appréciant le maillot de bain à sa juste valeur. Pour le reste, elle sait que l'amazone est belle, elle sait que ce serait l'opinion générale. Pour Swan, il y a des courbes là où il n'en faudrait pas, il en manque là où il en faudrait. Trop grande, trop brune, trop musclée. Elle ôte le froncement de nez qui mobilisait son visage et quitte la jeune femme des yeux. - Des années. Elle prend une pause dans sa réponse le temps d'une nouvelle descente. - D'expérience. Tu n'es pas un mollusque Yalena, trote dans sa tête, paroles d'une autre vie qu'elle noie sous les squats qu'elle enchaine, les chiffres qui défilent. - Professeur de fitness? Elle demande, quelque peu intéressée. La sienne lui manque. Cruellement. Trop longtemps son corps à été laissé à l'abandon, elle ne dirait pas non à un cours, ou deux. Elle attrape sa bouteille à sa dernière descente pour boire pendant sa pause. Le corps de nouveau droit, sa posture toujours royale, peu importe la sueur qui attache ses cheveux à son visage ou sa respiration saccadée.