bellamy
Scène improbable au petit matin, spotted deux gouvernantes en train de se crêper le chignon en pleine cuisine. C'est pour le moins déconcertant de devoir abandonner l'idée du café brûlant du réveil. Encore plus déconcertant : se retrouver enfermé dans une pièce taille cellule (sans doute la seule pièce à taille normale de ce foutu manoir) dans l'attente d'une échappatoire. Le hall à droite, la cuisine à gauche. S'affirmer ou abandonner. Lodde n'est pas vraiment de ces tempêtes au réveil, de ceux incapables d'affronter une matinée s'ils n'ont pas un tant soit peu de caféine dans le sang. Mais il est de ces petits plaisirs qu'on ne veut se refuser. L'italien s'assoit sur la petite table qui occupe les lieux. Il scrute : haut, bas, gauche, droite. Le mur s'effrite par-là, y'a pas à dire on se sent comme à la maison. Ca sifflote sec dans sa tête. Sept heures et des brouettes, record d'éveil battu. Il est prêt à lâcher la partie et vaquer dans le hall quand ladite porte du hall s'ouvre. Bellamy le blondinet. "Ciao" dit-il spontanément, d'un accent natal non dissimulé. La situation le fait sourire, son nouveau compagnon ayant l'air aussi paumé que lui. "Réveil difficile?" il continue, ses jambes se balançant tranquillement du haut de son perchoir. "Ca se bat sévère dans la cuisine" Lodde souffle, lève les yeux, joue un peu de sa commedia dell'arte innée. C'est dans la fatigue qu'il trouve ses plus belles répliques.