La seule raison, elle s'impose, se trouve être cette histoire de rédemption. Quel autre objectif sinon celui là? Sa main agrippe celle de la brune, fort, trop fort. Elle se fait violence pour ne pas briser la peau, si fine, du poignet et se contente d'attirer le corps de son propriétaire vers elle. Elle les fait presque tomber, sa puissance trop mal contrôlée. Ses appuis retrouvés, la brune lâche le poignet comme s'il l'avait brulé, consciente de la tentation trop grande qu'il représente et recule d'un pas, non sans avoir inspiré le parfum de sa proie. De sa damoiselle en détresse elle corrige, fronçant le nez et levant la tête, pointant du doigts le dessus du toit. Sans nul doute, les tuiles amoncelées au dessus de la porte n'auraient résisté à un soudain assaut et se seraient vengées sur la tête de l'amazone. Non pas que Swan se serait sentie vaguement coupable, ou même aurait senti quoi que ce soit d'ailleurs. Ignorant cette dernière, Swan se baisse pour ramasser son livre, abandonné dans le feu de l'action et tente, en vain, de retirer la boue accumulée sur la première de couverture. Sa démise lui est plus douloureuse que l'aurait était celle de l'amazone et Swan se promet d'y réfléchir à deux fois avant de jouer les héros. Ça n'a jamais été un rôle taillé pour elle.